J’ai écouté ce matin, un vilain
personnage
Se vanter à haute voix, d’un superbe
carnage
De sa belle moisson de cornes et de
défenses
Très chouettes souvenirs, décorant
l’entrée
De son immense manoir, au fond de la
vallée.
Baignant dans tout ce sang depuis sa
tendre enfance.
Taïaut, Taïaut, voilà les chasseurs
De la barbarie, tristes ambassadeurs
Tous ces beaux trophées provoquent
l’admiration
De ces nobles crétins qui ont la même
passion
Celle d’exterminer juste pour la
fierté
Des loups et des bisons, des cerfs et
puis j’en passe
Vulgaires animaux, mais qui ont plus
de classe
Que ce piètre assassin, champion de la lâcheté.
Taïaut, Taïaut, voilà les chasseurs
De la barbarie, tristes ambassadeurs
Comment une telle personne peut-elle
nous justifier
Le plaisir de son crime, telle est
l’absurdité
D’un acte tant barbare, qu’à la fois
imbécile.
Bien sur on nous dira que c’est une
bête sauvage
Et que pour l’attaquer, il faut bien
du courage
Mais quand tu as le fusil, c’est pas
si difficile.
Taïaut, Taïaut, voilà les chasseurs
De la barbarie, tristes ambassadeurs
Ce serait un plaisir, de lui tirer une
balle
Dans le gras de la cuisse, juste pour
qu’il ait mal
Et qu’il prenne la place du gibier
innocent
….
On compte jusqu’à dix et la chasse
commence.