Les citadelles en feu illuminent le
ciel
Des éclairs violacés courent vers le
soleil
Des archers embusqués lancent leurs
traits d’acier
Vers la cible illusoire d’un paradis
perdu.
Au centre du combat, un coup de canon
gronde
Entendu bien plus loin que 100 milles
à la ronde
La forteresse cède sous les coups de
bélier
Les vaillants défenseurs, vaincus, se
sont rendus.
C’est comme la fin du monde
A l’aube du dernier jour
Pas une minute sans que ne tombe
Une amitié ou un amour.
Dans ta piètre existence, bien des
similitudes
Avec ce haut fait d’armes, des temps
immémoriaux
Tu as cédé aussi, par tant de
lassitude
Le bastion de ton cœur, dans un
oratorio
Ou tous les personnages de ce drame
lyrique
S’épuisent à courir après leurs
illusions
Convaincus bien trop tôt et sans qu’on
leur explique
Que leur belle résistance ne souffre
que dérision.
C’est comme la fin du monde
A l’aube du dernier jour
Pas une minute sans que ne tombe
Une amitié ou un amour.
Personne ne sort indemne, malgré tout
son courage
De cette bataille sans fin pour
l’argent et la gloire
Même un tout grand sorcier ne voit
dans son grimoire
Qu’une seule solution, se remettre à
l’ouvrage.
A vouloir toujours plus, on court à la
nuit noire
Aux mondes engloutis, rejoindre
l’Atlantide
Ces fantômes sans nom, aux visages
livides
Qu’on appelait des hommes, jusqu’à
leur dernier soir.
C’est comme la fin du monde
A l’aube du dernier jour
Pas une minute sans que ne tombe
Une amitié ou un amour.